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SÉQUENCE 4ème

Du 17/10 jusqu’à 14/11/2022

 

Questionnement :

- De quoi suis-je l’auteur quand je copie une œuvre, une forme, une image déjà existante ?

- Copier, est-ce créer ?

- Doit-on inventer des formes nouvelles pour être considéré comme auteur ? - Est-il encore possible d’inventer des formes nouvelles ?

 

Ce qui fait obstacle pour les élèves :
Pour les élèves, l’acte de copier est souvent synonyme de tricherie et donc d’interdit dans le cadre scolaire. Un élève ne peut pas s’imaginer que l’acte de copier peut s’apparenter à un processus de création.


L’objectif de l’enseignant :
Est de permettre à l’élève de comprendre qu’il est possible de copier dans l'art tout en étant considéré comme créateur. Il s’agit ici d’aborder la question de la ressemblance et de l’écart que l’auteur va produire pour légitimer sa production et lui donner du sens.

 

Il est important pour l’élève de prendre conscience que dans le domaine artistique, le fait de copier n’est pas répréhensible si la copie révèle un positionnement d’auteur revendiquant un discours qu’il sait nommer au regard de l’œuvre originale.

Copier est mal considéré et méprisé : c'est s'approprier les efforts de créativité et d'innovation faits par d'autres et en tirer profit. Mais dans les faits, il s'avère que copier peut paradoxalement générer davantage de créativité !

 

Cette affirmation émane des conclusions d'une étude de sciences cognitives menée au Japon :

 

- L'étude se déroule autour d'un atelier de créativité de 3 jours. Les participants s'entraînent pendant ces trois jours à dessiner des objets différents.  Ils sont encouragés à y mettre toute la créativité dont ils disposent en vue d'une évaluation de leur travail en fin de séminaire.

 

Les participants sont répartis en deux groupes :

- le premier groupe s'entraîne constamment à dessiner des objets proposés.

- Le second groupe bénéficie d'un exercice supplémentaire : le 2ème jour, ils s'entraînent à copier le dessin d'un artiste célèbre.

 

Quel est le verdict ?

À la fin du séminaire, l'évaluation montre que les participants qui ont copié un artiste célèbre ont fait preuve de plus de créativité.

 

Le plus surprenant, c'est que cette créativité était réellement originale, différente de celle de l'artiste copié. Le travail de copie a aidé ces participants à aller ensuite au-delà de leur propre créativité.

 

Le processus s'est déroulé en deux temps :

1er temps : les participants imitent le plus fidèlement possible une œuvre célèbre. Cela les oblige à analyser l'œuvre avec précision, à s'imprégner du style de l'artiste puis à la reproduire le plus fidèlement possible.

 

2nd temps : Cet exercice d'imitation les aide à libérer leur créativité et à produire ensuite des dessins plus originaux, avec leur propre style et non celui de l'artiste copié.

 

Quelles conclusions pouvez-vous en tirer pour vous-même ?

Vous ne cherchez peut-être pas à remporter un concours de créativité, mais en période de contraction économique, vous avez besoin, plus que jamais, de trouver de nouvelles solutions, d'enrichir votre offre et d'apporter des services inédits. N'hésitez pas à commencer par imiter des recettes éprouvées. Au contraire, ouvrez-vous aux influences des autres, c'est une stratégie efficace pour finalement stimuler votre propre créativité et aller au-delà de l'imitation.

 

« Copier/ Créer, Une question? ».

 

Réappropriation, réinterprétation ou relecture d’un même thème,

copier est-ce créer ?

 

Suite à l’échange oral en classe autour de cette question, proposez sur une feuille Canson A4 (21x29,7 cm), une version toute personnelle d’une "peinture classique".

 

Peinture Classique: https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/

 

- Votre réalisation suppose une étude préalable de l’œuvre et le dessin de quelques croquis préparatoire.

 

 

Références artistiques possibles :

 

Marcel DUCHAMP,

L.H.O.O.Q, 1919, mine graphite sur héliogravure, 61,5 x 49,5 cm. Sur un portrait reproduit de La Joconde de Léonard De VINCI, Marcel DUCHAMP a ajouté une moustache, un bouc et un titre provocateur L.H.O.O.Q.

   

Andy WARHOL,

Ten Lises, 1963, sérigraphie et acrylique sur toile, 201 x 564,5 cm, Centre Pompidou, Paris

   

Alain JACQUET,

Déjeuner sur l’herbe, 1964, sérigraphie en trichromie sur toile

 

Joel-Peter WITKIN,

Las Meninas, self-portrait, 1987, photographie en noir et blanc, 66 x 66 cm

 

Yasumasa MORIMURA,

Mona Lisa in its origin, 1988, impression couleur d’un photomontage numérique, 290 x 200 cm, Galeria Luhring Augustine, New-York

   

Ernest PIGNON-ERNEST,

Naples, 1988-1994, sérigraphies. « Aujourd’hui encore, les peintures caravagesques ont une parenté directe, physique, avec Naples. La lumière qui y circule en est le signe le plus évident. C’est la même qui descend, comme un projecteur, dans les viccoli étroits. (…) »

   

Pierre JOSEPH,

Little Democraty, 1997, 20 sérigraphies en quadrichromie (: 20 personnages vivants à réactiver : Plongeur ; Cow-boy ; Superman ; La Fée ; Moine ; Paintballer ; Policier ; Guerrier médiéval ; Lépreuse ; Convalescent ; Oogie ; Pilote auto ; Motard ; Catwoman ; Toréador ; Virginie ; Répliquante ; Sorcière & Voleurs de couleurs ; Cupidon ; Blanche-Neige)

   

Gérard RANCINAN,

Raft of Illusions (Le Radeau des illusions), 2008, photographies de la série des Métamorphoses

   

Robert WILSON,

Portrait de Lady Gaga en Mademoiselle Rivière, 2013, vidéo-portrait (images animées aux mouvements imperceptibles) projeté au Louvre sur écran plasma, exposition « Le Louvre invite Robert Wilson – Living Rooms », novembre 2013 – février 2014, Musée du Louvre, Paris

   

PIERRE & GILLES,

Le Désespéré, 2013, modèle Olivier Theyskens, photographie peinte à la main,

100 cm, Galerie Daniel Templon, Paris

 

 

 

Questionnement (s) :

- La représentation ; images, réalité et fiction :

- l’autonomie de l’œuvre d’art, les modalités de son auto référenciation.

 

Expérimenter, produire, créer (D1, D2, D4, D5)

- S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive.

- Explorer l’ensemble des champs de la pratique plastique et leurs hybridations, notamment avec les pratiques numériques.

- Exploiter des informations et de la documentation, notamment iconique, pour servir un projet de création.

 

Mettre en œuvre un projet artistique (D2, D3, D4, D5)

- Mener à terme une production individuelle dans le cadre d’un projet accompagné par le professeur.

- Faire preuve d’autonomie, d’initiative, de responsabilité, d’engagement et d’esprit critique dans la conduite d’un projet artistique.

 

S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité (D1, D3, D5)

- Établir des liens entre son propre travail, les œuvres rencontrées ou les démarches observées.

 

Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art (D1, D3, D5)

- Reconnaitre et connaitre des œuvres de domaines et d’époques variés appartenant au patrimoine national et mondial, en saisir le sens et l’intérêt.

 

- D1 Les langages pour penser et communiquer. 

- D2 Les méthodes et outils pour apprendre. 

- D3 La formation de la personne et du citoyen.

- D4 Les systèmes naturels du monde et l’activité humaine.

- D5 Les représentations du monde et l’activité humaine.

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